Ce texte est la version originale de l'appel urgent signé par les 86 scientifiques. Il est accessible en Allemand/Deutsch et en Italien/Italiano ci-dessous (sous la version française), ainsi qu'en anglais. Des versions courtes de l'appel sont également publiées dans la presse. Lire l'article du Temps.
"Compromettre la préservation de la biodiversité au profit de la transition énergétique est contre-productif". C'est l'appel urgent qu'ont formulé 86 scientifiques, expert·e·s confirmé·e·s dans le domaine de la biodiversité, issu·e·s de 23 institutions suisses, à l'attention des médias hélvétiques le 7 novembre 2022.
Leur objectif: faire entendre leurs recommandations, face aux différents débats actuels sur l'opposition ou non entre politique énergétique/climatique et protection de la nature et de la biodiversité.
Le dérèglement climatique et le déclin de la biodiversité sont deux crises majeures de notre temps, toutes deux extrêmement bien documentées scientifiquement. Comme détaillé par les experts scientifiques lors de leurs présentations au Parlement suisse le 2 mai 2022[1], aucune de ces deux crises ne peut être résolue sans aborder l’autre.
« Le climat et la biodiversité : deux dimensions essentielles et interdépendantes des écosystèmes »
Le climat et la biodiversité sont en effet deux dimensions essentielles et interdépendantes des écosystèmes. Le climat contrôle la distribution des organismes et, en retour, la biodiversité régule le climat. Il en résulte que le dérèglement climatique impacte les écosystèmes naturels dont la bonne santé est pourtant essentielle aux processus d’atténuation et d’adaptation à cette même altération du climat (p. ex. piégeage du carbone, cycle de l’eau). Des écosystèmes sains jouent aussi un rôle clef dans la prévention des catastrophes naturelles (p. ex. atténuation des crues par les marais et les zones alluviales), qui sont elles-mêmes favorisées par le dérèglement climatique. Les biotopes et les paysages d'importance nationale jouent un grand rôle dans ce sens. Ils sont des instruments fédéraux bien établis et reconnus depuis des décennies, qui se fondent sur la Constitution et des bases légales pour assurer un avenir en Suisse aux habitats et aux espèces de valeur. Un avenir viable de nos sociétés à long-terme n’est ainsi tout simplement pas envisageable sans préserver la nature et ses fonctions essentielles (qualité de l’air, fertilité des sols, santé humaine, etc.), d’autant plus si le changement climatique se poursuit. Si des solutions doivent être urgemment trouvées pour résoudre ces deux crises, il est impératif que les mesures soient prises de concert entre ces deux secteurs, afin qu’elles soient mutuellement bénéfiques et, surtout, qu’elles n’entrent pas en conflit les unes avec les autres.
« L’atténuation du changement climatique dépend de la biodiversité »
Si la régulation du climat est l'un des plus importants services rendus par nos écosystèmes, leur bon fonctionnement dépend de leur intégrité, dont la diversité biologique est le principal garant. Ainsi, des écosystèmes intacts ou restaurés, plus riches en espèces et en interactions écologiques, permettent une meilleure atténuation de l’effet des modifications climatiques. Etant donné que la restauration des écosystèmes – une activité encore rare en Suisse – produit ses effets à long terme seulement, souvent après des décennies, il est primordial de tout miser sur la conservation des écosystèmes naturels existants afin d’atténuer l’impact du dérèglement climatique. Ce constat, basé sur l’évidence scientifique, est d’actualité au vu des velléités de plus en plus pressantes de promouvoir et d’augmenter la production d’énergie renouvelable dans les rares zones encore naturelles de notre pays. On pense ici aux propositions de développement d’infrastructures photovoltaïques en haute montagne ainsi qu’aux nouveaux captages hydroélectriques et à la réduction des débits résiduels de nos rivières.
« Produire plus d’énergie renouvelable est souhaitable mais pas au détriment de la biodiversité »
La volonté de produire plus d’énergie renouvelable indigène est à saluer. Elle vise à s’affranchir de notre dépendance aux énergie fossiles importées. Toutefois, cette transition énergétique ne doit pas s’opérer en sacrifiant nos derniers milieux naturels et notre biodiversité en péril. Cela reviendrait à scier la branche sur laquelle on est assis, en diminuant du même coup considérablement notre capacité à nous adapter au dérèglement climatique. Les nouvelles implantations devraient plutôt investir les infrastructures existantes au sein de nos paysages déjà largement transformés. Equiper les bâtiments et infrastructures actuels de panneaux solaires permettrait de produire 67 TWh/an, ce qui représenterait 110% de la consommation d'électricité suisse actuelle[2]. En ajouter le long des routes et des chemins de fer, ainsi que sur les barrages, permettrait de produire 15TWh/an supplémentaires[3] et bien-sûr, d’importantes baisses de consommation seraient encore possibles en augmentant notre efficience énergétique. En revanche, dégrader les écosystèmes naturels qui représentent sans conteste nos plus gros puits de carbone aurait des effets dévastateurs en termes de protection du climat. Préserver les écosystèmes naturels est ainsi essentiel pour atténuer l’impact du dérèglement climatique, et compromettre la préservation de la biodiversité au profit de la transition énergétique n’aurait donc aucun sens.
« Repenser l’aménagement du territoire pour concilier énergie, climat et biodiversité »
Outre les synergies évoquées entre climat et biodiversité, les écosystèmes naturels riches en espèces sont aussi plus appréciés que les surfaces intensivement exploitées. Dans un pays à vocation touristique, cette question ne peut être occultée. Construire de nouvelles infrastructures au sein d’écosystèmes quasi vierges conduirait à une dépréciation de ces paysages, tandis que couvrir nos toits et murs de barrage n’entraînerait aucune péjoration. Il y a là une réelle opportunité de repenser l’aménagement du territoire pour concilier la production d’énergie avec la protection du climat et de la biodiversité, et rendre la Suisse pionnière en la matière. La Suisse a déjà sacrifié nombre de ces paysages et milieux naturels, cause première de l’effondrement de la biodiversité. Il serait aujourd’hui dangereux d’en sacrifier plus encore, car on réduirait d’autant la capacité de nos écosystèmes à piéger les excédents de carbone atmosphérique et à atténuer le dérèglement climatique. Savez-vous par exemple que nos tourbières, protégées par la Constitution fédérale depuis 1987 pour des raisons avant tout paysagères, offrent les meilleures possibilités de stockage de carbone dans notre pays ?
« Vers une gestion intégrée des crises de la biodiversité, de l'énergie et du climat »
En résumé, il nous semble essentiel que les éléments scientifiques suivants soient considérés conjointement dans le débat actuel sur les nouveaux développements énergétiques : 1) l'atténuation du changement climatique et la préservation de la biodiversité ne peuvent pas être résolues indépendamment l'une de l'autre. 2) Les biotopes d’importance nationale y contribuent, pour autant que leur intégrité soit préservée. 3) La production d'électricité renouvelable pourrait se concentrer sur les zones déjà fortement exploitées par l'homme, où les infrastructures techniques nécessaires sont déjà disponibles. L'autonomie énergétique de la Suisse peut être atteinte sans que les paysages naturels restants et leur biodiversité ne soient sacrifiés.
Signataires de la lettre ouverte
Dr. Antoine Guisan, Professor, University of Lausanne
Dr. Raphaël Arlettaz, Professor, University of Bern
Dr. Edward Mitchell, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Marco Moretti, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Maria J. Santos, Professor, University of Zurich
Dr. Thomas Sattler, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Nicola Schoenenberger, Director, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Pascal Vittoz, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Christine Alewell, Professor, University of Basel
Dr. Nadir Alvarez, Professor, University of Geneva
Dr. Sven Bacher, Professor, University of Fribourg
Dr. Norman Backhaus, Professeur, University of Zurich
Dr. Jordi Bascompte, Professor, University of Zurich
Dr. Bruno Baur, Professor em., University of Basel
Dr. Ariel Bergamini, Group leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Louis-Felix Bersier, Professor, University of Fribourg
MSc Simon Birrer, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Pierre Bize, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Steffen Boch, Researcher, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Aurélie Boissezon, Researcher, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Fabio Bontadina, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Matthias Bürgi, Research unit leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Philippe Christe, Professor, University of Lausanne
Dr. Thomas Crowther, Professor, ETH Zurich
Dr. Jurriaan de Vos, Senior Scientist & Principal Curator, University of Basel
Dr. Patrice Descombes, Curator, Botanical museum of Lausanne
Dr. Peter Duelli, Professor em.
Dr. Stefan Eggenberg, Lecturer, University of Bern
Dr. Nicolas J. Fasel, Scientist, University of Lausanne
Dr. Montserrat Filella, Scientist, University of Geneva
Dr. Luca Fumagalli, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Madeleine Geiger, Researcher, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Andreas Gigon, Professor em., ETH Zurich
Dr. Gregory Giuliani, Senior scientists, University of Geneva
Dr. Sandra Gloor, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Catherine Graham, Group Leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Andrin Gross, Head of Swiss Fungi, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Daniel Hegglin, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Barbara Helm, Professor and Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Patricia Holm, Professor, University of Basel
Dr. Jean-Yves Humbert, Lecturer, University of Bern
Dr. Alain Jacot, Senior Scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Barbara Jaun-Holderegger, Lecturer, Pädagogische Hochschule Bern
Dr. Jukka Jokela, Professor, ETH Zürich
Dr. Ansgar Kahmen, Professor, University of Basel
Dr. Roger Keller, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Seraina Klopfstein, Lecturer, Curator of Entomology, Natural History Museum of Basel
Dr. Pius Korner, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Fränzi Korner, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Körner, Professor em., University of Basel
Dr. Gregor Kozlowski, Professor, Director, Jardin Botanique de l'Université de Fribourg
Dr. Cornelia Krug, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Thibault Lachat, Professor, Bern University of Applied Sciences
Dr. Andreas Lang, Senior scientist, University of Basel
Dr. Anthony Lehmann, Professor, University of Geneva
Dr. Brigitte Marazzi, Senior scientist, Natural History Museum of Canton Ticino & Info Flora, Lugano
MSc Sylvia Martinez, Project leader, University of Basel
Dr. Heinz Müller-Schärer, Professor, University of Fribourg
Dr. Martin K. Obrist, Senior scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Beat Oertli, Professor HES, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Christian Parisod, Professor, University of Fribourg
Dr. Gilberto Pasinelli, Director of Research, Swiss Ornithological Institute
Dr. Jean-Nicolas Pradervand, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Sergio Rasman, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Christian Rixen, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Sabine Rumpf, Professor, University of Basel
Dr. Michael Schaepman, Professor, University of Zurich
Dr. Gabriela Schaepman-Strub, Professor, University of Zurich
Dr. Michael Schaub, Group leader, Swiss Ornithological Institute
MSc Hans Schmid, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Bernhard Schmid, Professor, University of Zurich
Dr. Ole Seehausen, Professor, University of Bern & Eawag
Dr. Irmi Seidl, Professor, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL and ETH Zürich
Dr. Claudio Signer, Project leader, lecturer, Zurich University of Applied Sciences ZHAW
Dr. Mauro Tonolla, Professor, Institute Director, University of Applied Sciences and Arts of Southern Switzerland (SUPSI)
Dr. Matthias Tschumi, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Marcel van der Heijden, Professor, University of Zurich
Dr. Luca Vetterli, Scientist (retired)
Dr. Matthias Vögeli, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Widmann, Professor, University of Lausanne
Dr. Alex Widmer, Professor, ETH Zurich
Dr. Yvonne Willi, Professor, University of Basel
Dr. Sonja Wipf, Head of Department of Research and Monitoring, Swiss National Park
Dr. Nicolas Wyler, Curator, group leader, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Florian Zellweger, Project leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Niklaus Zimmermann, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
[1] Online Link: “Inverser la tendance sur le climat et la biodiversité: le Parlement rencontre la science”, https://sciencesnaturelles.ch/trendwende
Dringender Aufruf: Die Energiewende gegen den Erhalt der Biodiversität auszuspielen ist kontraproduktiv
Der Klimawandel und der Rückgang der Biodiversität sind zwei große Krisen unserer Zeit. Beide sind wissenschaftlich sehr gut dokumentiert. Wie von den wissenschaftlichen Expertinnen und Experten bei ihren Präsentationen vor dem Schweizer Parlament am 2. Mai 2022 ausführlich dargelegt (1), kann keine dieser beiden Krisen gelöst werden, ohne die jeweils andere anzugehen.
«Klima und Biodiversität: zwei zentrale und voneinander abhängige Dimensionen von Ökosystemen»
Klima und Biodiversität sind zwei wesentliche und voneinander abhängige Dimensionen von Ökosystemen. Das Klima steuert die räumliche Ausbreitung von Organismen und umgekehrt trägt Biodiversität zur Klimaregelung bei. Folglich wirkt sich der Klimawandel auf natürliche Ökosysteme aus, deren Gesundheit jedoch für die Prozesse der Abschwächung und Anpassung an den Klimawandel (z. B. Kohlenstoffbindung, Wasserkreislauf) von entscheidender Bedeutung ist. Gesunde Ökosysteme spielen zudem eine Schlüsselrolle bei der Prävention von Naturkatastrophen (z. B. Hochwasserschutz durch funktionsfähige Sümpfe und Auen), die wiederum durch den Klimawandel gehäufter und stärker auftreten. Biotope und Landschaften von nationaler Bedeutung spielen in diesem Zusammenhang eine große Rolle. Sie sind seit Jahrzehnten etablierte und anerkannte Instrumente des Bundes, die sich auf die Verfassung und gesetzliche Grundlagen stützen, um wertvollen Lebensräumen und Arten eine Zukunft in der Schweiz zu sichern. Eine langfristig tragfähige Zukunft unserer Gesellschaften ist somit ohne die Erhaltung der Natur und ihrer wesentlichen Funktionen (Sicherstellung von Luftqualität, Bodenfruchtbarkeit, menschliche Gesundheit usw.) schlichtweg nicht denkbar, umso mehr, wenn der Klimawandel weiter voranschreitet. Da dringend Lösungen für diese beiden Krisen gefunden werden müssen, ist es zwingend erforderlich, dass Maßnahmen in beiden Sektoren aufeinander abgestimmt werden müssen, um mögliche Konflikte zu vermeiden.
«Die Abschwächung des Klimawandels hängt von der Biodiversität ab»
Die Regulierung des Klimas ist eine der wichtigsten Leistungen unserer Ökosysteme. Das reibungslose Funktionieren hängt insbesondere von der biologischen Vielfalt ab. Intakte Ökosysteme, die reicher an Arten und ökologischen Interaktionen sind, können die Auswirkungen von Klimaveränderungen besser abfedern. Die Wiederherstellung von Ökosystemen – bisher noch selten in der Schweiz - entfaltet ihre Wirkung erst langfristig, oft erst nach Jahrzehnten. Daher ist es entscheidend, alles auf die Erhaltung bestehender natürlicher Ökosysteme zu setzen, um die Auswirkungen des Klimawandels abzuschwächen. Diese auf wissenschaftlichen Erkenntnissen beruhende Feststellung ist hochaktuell angesichts der immer drängenderen Bestrebungen, die Produktion erneuerbarer Energien in den wenigen noch natürlichen Gebieten unseres Landes zu fördern und auszubauen. Man denke hier an Vorschläge zur Entwicklung von Photovoltaik-Infrastrukturen im Hochgebirge, sowie an weitere Reduzierungen der Restwassermengen unserer Flüsse zugunsten der Wasserkraft.
«Erneuerbare Energie zu produzieren ist wünschenswert, aber nicht auf Kosten der Biodiversität»
Mehr einheimische, erneuerbare Energie zu produzieren, ist wünschenswert, da wir uns damit von unserer Abhängigkeit von importierten und fossilen Energieträgern befreien können. Allerdings darf diese Energiewende nicht auf Kosten unserer letzten natürlichen Lebensräume und unserer bedrohten Biodiversität gehen. Dies würde bedeuten, dass wir den Ast absägen, auf dem wir sitzen, und unsere Fähigkeit erheblich beeinträchtigen, uns an den Klimawandel anpassen zu können. Neue Photovoltaik-Infrastrukturen sollten stattdessen auf und an bestehenden Infrastrukturen in den bereits stark veränderten Landschaften realisiert werden. Würden die bestehenden Gebäude und Infrastrukturen mit Sonnenkollektoren ausgestattet, könnten 67 TWh/Jahr erzeugt werden, was 110% des derzeitigen Stromverbrauchs der Schweiz entspräche (2). Entlang von Strassen und Eisenbahnen, wie auch an und auf Staudämmen, u.a. könnten weitere 15TWh/Jahr produziert werden (3). Eine Degradierung natürlicher Ökosysteme, die unbestritten unsere größten Kohlenstoffsenken darstellen, hätte hingegen verheerende Auswirkungen auf den Klimaschutz. Die Energiewende gegen den Erhalt der Biodiversität auszuspielen ist deshalb im höchsten Masse widersinnig.
«Überdenken der Raumplanung, um Energie, Klima und Biodiversität in Einklang zu bringen»
Neben den erwähnten Synergien zwischen Klima und Biodiversität werden artenreiche natürliche Ökosysteme auch von Menschen mehr geschätzt als intensiv bewirtschaftete Flächen. Da die Bergregionen stark vom Tourismus abhängen, kann dieses Thema nicht ausgeblendet werden. Der Bau neuer Infrastrukturen in nahezu unberührten Ökosystemen würde zu einer Entwertung dieser Landschaften führen, während das Bedecken unserer Dächer und Staumauern keine Verschlechterung mit sich bringen würde. Hier besteht eine echte Chance, die Raumplanung zu überdenken, um die Energieerzeugung mit dem Schutz des Klimas und der Biodiversität in Einklang zu bringen. Dies würde die Schweiz zu einer Vorreiterin in diesem Bereich machen. Die Schweiz hat bereits viele natürliche Landschaften und Lebensräume geopfert, eine der Hauptursache für den starken Rückgang der Artenvielfalt. Es ist gefährlich, noch mehr zu opfern, da dies die Leistung unserer Ökosysteme weiter verringern würde, überschüssigen Kohlenstoff aus der Atmosphäre zu binden und den Klimawandel abzuschwächen. Wussten Sie zum Beispiel, dass unsere Torfmoore, die seit 1987 vor allem aus landschaftlichen Gründen durch die Bundesverfassung geschützt sind, die besten Möglichkeiten zur Kohlenstoffspeicherung in unserem Land bieten?
«Biodiversitäts-, Energie- und Klimakrise gemeinsam angehen»
Zusammenfasend halten wir es für entscheidend, dass wissenschaftliche Erkenntnisse in der aktuellen Debatte über neue Energieentwicklungen stärker berücksichtigt werden: 1) Die Eindämmung des Klimawandels und der Erhalt der Biodiversität können nicht unabhängig voneinander gelöst werden. 2) Biotope von nationaler Bedeutung tragen zur Lösung beider Krisen bei, daher sollte ihre Unversehrtheit erhalten bleiben. 3) Die Erzeugung von erneuerbarem Strom kann sich auf Gebiete konzentrieren, die bereits stark vom Menschen genutzt werden und in denen die notwendige technische Infrastruktur bereits vorhanden ist. Die Energieautonomie der Schweiz kann erreicht werden, ohne dass die verbleibenden Naturlandschaften und ihre Biodiversität geopfert werden müssen.
Unterzeichnende des offenen Briefs:
Dr. Antoine Guisan, Professor, University of Lausanne
Dr. Raphaël Arlettaz, Professor, University of Bern
Dr. Edward Mitchell, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Marco Moretti, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Maria J. Santos, Professor, University of Zurich
Dr. Thomas Sattler, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Nicola Schoenenberger, Director, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Pascal Vittoz, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Christine Alewell, Professor, University of Basel
Dr. Nadir Alvarez, Professor, University of Geneva
Dr. Sven Bacher, Professor, University of Fribourg
Dr. Norman Backhaus, Professeur, University of Zurich
Dr. Jordi Bascompte, Professor, University of Zurich
Dr. Bruno Baur, Professor em., University of Basel
Dr. Ariel Bergamini, Group leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Louis-Felix Bersier, Professor, University of Fribourg
MSc Simon Birrer, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Pierre Bize, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Steffen Boch, Researcher, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Aurélie Boissezon, Researcher, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Fabio Bontadina, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Matthias Bürgi, Research unit leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Philippe Christe, Professor, University of Lausanne
Dr. Thomas Crowther, Professor, ETH Zurich
Dr. Jurriaan de Vos, Senior Scientist & Principal Curator, University of Basel
Dr. Patrice Descombes, Curator, Botanical museum of Lausanne
Dr. Peter Duelli, Professor em.
Dr. Stefan Eggenberg, Lecturer, University of Bern
Dr. Nicolas J. Fasel, Scientist, University of Lausanne
Dr. Montserrat Filella, Scientist, University of Geneva
Dr. Luca Fumagalli, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Madeleine Geiger, Researcher, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Andreas Gigon, Professor em., ETH Zurich
Dr. Gregory Giuliani, Senior scientists, University of Geneva
Dr. Sandra Gloor, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Catherine Graham, Group Leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Andrin Gross, Head of Swiss Fungi, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Daniel Hegglin, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Barbara Helm, Professor and Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Patricia Holm, Professor, University of Basel
Dr. Jean-Yves Humbert, Lecturer, University of Bern
Dr. Alain Jacot, Senior Scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Barbara Jaun-Holderegger, Lecturer, Pädagogische Hochschule Bern
Dr. Jukka Jokela, Professor, ETH Zürich
Dr. Ansgar Kahmen, Professor, University of Basel
Dr. Roger Keller, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Seraina Klopfstein, Lecturer, Curator of Entomology, Natural History Museum of Basel
Dr. Pius Korner, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Fränzi Korner, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Körner, Professor em., University of Basel
Dr. Gregor Kozlowski, Professor, Director, Jardin Botanique de l'Université de Fribourg
Dr. Cornelia Krug, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Thibault Lachat, Professor, Bern University of Applied Sciences
Dr. Andreas Lang, Senior scientist, University of Basel
Dr. Anthony Lehmann, Professor, University of Geneva
Dr. Brigitte Marazzi, Senior scientist, Natural History Museum of Canton Ticino & Info Flora, Lugano
MSc Sylvia Martinez, Project leader, University of Basel
Dr. Heinz Müller-Schärer, Professor, University of Fribourg
Dr. Martin K. Obrist, Senior scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Beat Oertli, Professor HES, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Christian Parisod, Professor, University of Fribourg
Dr. Gilberto Pasinelli, Director of Research, Swiss Ornithological Institute
Dr. Jean-Nicolas Pradervand, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Sergio Rasman, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Christian Rixen, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Sabine Rumpf, Professor, University of Basel
Dr. Michael Schaepman, Professor, University of Zurich
Dr. Gabriela Schaepman-Strub, Professor, University of Zurich
Dr. Michael Schaub, Group leader, Swiss Ornithological Institute
MSc Hans Schmid, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Bernhard Schmid, Professor, University of Zurich
Dr. Ole Seehausen, Professor, University of Bern & Eawag
Dr. Irmi Seidl, Professor, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL and ETH Zürich
Dr. Claudio Signer, Project leader, lecturer, Zurich University of Applied Sciences ZHAW
Dr. Mauro Tonolla, Professor, Institute Director, University of Applied Sciences and Arts of Southern Switzerland (SUPSI)
Dr. Matthias Tschumi, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Marcel van der Heijden, Professor, University of Zurich
Dr. Luca Vetterli, Scientist (retired)
Dr. Matthias Vögeli, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Widmann, Professor, University of Lausanne
Dr. Alex Widmer, Professor, ETH Zurich
Dr. Yvonne Willi, Professor, University of Basel
Dr. Sonja Wipf, Head of Department of Research and Monitoring, Swiss National Park
Dr. Nicolas Wyler, Curator, group leader, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Florian Zellweger, Project leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Niklaus Zimmermann, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
(1) Online Link: Trendwende Klima und Biodiversität: Parlament trifft Wissenschaft
(2) Siehe Bundesstudie: Schweizer Hausdächer und -fassaden könnten jährlich 67 TWh Solarstrom produzieren (admin.ch)
Appello urgente: compromettere la conservazione della biodiversità in nome della transizione energetica non ha senso
Il surriscaldamento climatico e il declino della biodiversità sono due grandi crisi del nostro tempo, entrambe estremamente ben documentate dal profilo scientifico. Come esposto il 2 maggio 2022[1] da un gruppo di scienziati durante un incontro con il Parlamento svizzero, nessuna delle due crisi può essere risolta senza affrontare l'altra.
« Clima e biodiversità, fattori essenziali e interdipendenti »
Negli ecosistemi, clima e biodiversità sono due fattori essenziali e interdipendenti. Il clima controlla la distribuzione degli organismi e, inversamente, la biodiversità regola il clima. Di conseguenza, i cambiamenti climatici hanno un impatto sugli ecosistemi naturali, la cui buona salute è essenziale per la mitigazione e l'adattamento ai cambiamenti climatici (ad esempio, attraverso il sequestro del carbonio o la regolazione del ciclo d'acqua). Gli ecosistemi sani svolgono anche un ruolo chiave nella prevenzione dei disastri naturali. Paludi e zone alluvionali, ad esempio, aiutano a mitigare le inondazioni durante gli eventi meteorologici estremi, a loro volta favoriti dai cambiamenti climatici. I biotopi e i paesaggi di importanza nazionale svolgono un ruolo importante in questo senso. Si tratta di strumenti consolidati della Confederazione, riconosciuti da decenni e basati sulla costituzione e sulle leggi, per garantire un futuro a habitat e specie preziose in Svizzera. Un futuro sostenibile per le nostre società non è possibile senza preservare la natura e le sue funzioni essenziali (qualità dell'aria, fertilità del suolo, salute umana, ecc.), soprattutto se il cambiamento climatico perdura. Se si vogliono trovare soluzioni urgenti per entrambe le crisi, è indispensabile che le misure vengano adottate di concerto tra i due settori, in modo che siano reciprocamente vantaggiose e, soprattutto, non siano in conflitto tra di loro.
« La mitigazione dei cambiamenti climatici dipende dalla biodiversità »
Se la regolazione del clima è uno dei servizi più importanti forniti dai nostri ecosistemi, il loro corretto funzionamento dipende dalla loro integrità, di cui la diversità biologica è il principale garante. Pertanto, gli ecosistemi intatti o ripristinati, più ricchi di specie e di interazioni ecologiche, consentono di mitigare meglio gli effetti del cambiamento climatico. Poiché il ripristino degli ecosistemi - un'attività ancora piuttosto rara in Svizzera - produce i suoi effetti solo a lungo termine, spesso dopo decenni, è essenziale concentrarsi sulla conservazione degli ecosistemi naturali esistenti per mitigare l'impatto dei cambiamenti climatici. Questo dato di fatto, basato su evidenze scientifiche, è rilevante alla luce della volontà sempre più pressante di promuovere e incrementare la produzione di energia rinnovabile nelle poche aree naturali rimaste nel nostro Paese. Pensiamo alle proposte di sviluppo di infrastrutture fotovoltaiche in alta montagna, a nuovi bacini idroelettrici e alla riduzione dei deflussi minimi nei fiumi.
« Produrre più energia rinnovabile è auspicabile, ma non a spese della biodiversità »
La volontà di produrre più energia rinnovabile indigena va accolta con favore. L'obiettivo è quello di liberarci dalla dipendenza dai combustibili fossili importati. Tuttavia, questa transizione energetica non deve essere realizzata sacrificando i nostri ultimi ambienti naturali e la nostra biodiversità minacciata. Ciò equivarrebbe a segare il ramo su cui siamo seduti, riducendo notevolmente la nostra capacità di adattamento al cambiamento climatico. I nuovi impianti di produzione andrebbero piuttosto integrati nei manufatti esistenti all'interno di quei paesaggi che sono già ampiamente modificati. Equipaggiando gli edifici e le infrastrutture presenti con pannelli solari si produrrebbero 67 TWh/anno, pari al 110% dell'attuale consumo di energia elettrica della Svizzera. Lungo le strade, le ferrovie e sulle dighe si potrebbero produrre ulteriori 15TWh/anno.[2] Per contro, il degrado degli ecosistemi naturali, che sono senza dubbio i maggiori serbatoi di carbonio, avrebbe effetti devastanti in termini di protezione del clima. La conservazione degli ecosistemi naturali è quindi essenziale per mitigare l'impatto dei cambiamenti climatici e compromettere la conservazione della biodiversità in nome della transizione energetica non avrebbe senso.
« Ripensare la pianificazione territoriale per conciliare energia, clima e biodiversità »
Oltre alle sinergie citate tra clima e biodiversità, gli ecosistemi naturali ricchi di specie sono anche più apprezzati dall'uomo rispetto alle aree intensamente sfruttate. In un paese a vocazione turistica, questo aspetto non può essere ignorato. La costruzione di nuovi impianti all’interno di aree incontaminate porterebbe a un deprezzamento di questi paesaggi, mentre la copertura dei tetti e delle pareti delle dighe avrebbe un impatto assai limitato. Sussiste un’opportunità concreta di ripensare la pianificazione territoriale per conciliare la produzione di energia con la protezione del clima e della biodiversità, e di rendere la Svizzera pioniere in questo campo. La Svizzera ha già sacrificato molti paesaggi e ambienti naturali, causando un crollo della biodiversità. Sarebbe pericoloso sacrificare ancora di più, perché ciò ridurrebbe la capacità degli ecosistemi di trattenere il carbonio atmosferico in eccesso e di mitigare il cambiamento climatico. Le torbiere ad esempio, protette dalla Costituzione federale dal 1987 soprattutto per motivi paesaggistici, offrono le migliori possibilità di stoccaggio del carbonio nel nostro paese.
« Affrontare congiuntamente le crisi della biodiversità, dell'energia e del clima »
In sintesi, riteniamo essenziale che i seguenti elementi scientifici siano considerati congiuntamente nell'attuale dibattito sui nuovi sviluppi energetici: 1) La mitigazione dei cambiamenti climatici e la conservazione della biodiversità non possono essere risolte indipendentemente l'una dall'altra. 2) I biotopi di importanza nazionale contribuiscono a questo obiettivo, a condizione che venga preservata la loro integrità. 3) La produzione di elettricità da fonti rinnovabili può essere concentrata in aree già fortemente utilizzate dall'uomo e dove sono già disponibili le infrastrutture tecniche necessarie. L'autonomia energetica della Svizzera può essere raggiunta senza sacrificare i rimanenti paesaggi naturali e la loro biodiversità.
Firmatari :
Dr. Antoine Guisan, Professor, University of Lausanne
Dr. Raphaël Arlettaz, Professor, University of Bern
Dr. Edward Mitchell, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Marco Moretti, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Maria J. Santos, Professor, University of Zurich
Dr. Thomas Sattler, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Nicola Schoenenberger, Director, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Pascal Vittoz, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Christine Alewell, Professor, University of Basel
Dr. Nadir Alvarez, Professor, University of Geneva
Dr. Sven Bacher, Professor, University of Fribourg
Dr. Norman Backhaus, Professeur, University of Zurich
Dr. Jordi Bascompte, Professor, University of Zurich
Dr. Bruno Baur, Professor em., University of Basel
Dr. Ariel Bergamini, Group leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Louis-Felix Bersier, Professor, University of Fribourg
MSc Simon Birrer, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Pierre Bize, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Steffen Boch, Researcher, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Aurélie Boissezon, Researcher, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Fabio Bontadina, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Matthias Bürgi, Research unit leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Philippe Christe, Professor, University of Lausanne
Dr. Thomas Crowther, Professor, ETH Zurich
Dr. Jurriaan de Vos, Senior Scientist & Principal Curator, University of Basel
Dr. Patrice Descombes, Curator, Botanical museum of Lausanne
Dr. Peter Duelli, Professor em.
Dr. Stefan Eggenberg, Lecturer, University of Bern
Dr. Nicolas J. Fasel, Scientist, University of Lausanne
Dr. Montserrat Filella, Scientist, University of Geneva
Dr. Luca Fumagalli, Lecturer, University of Lausanne
Dr. Madeleine Geiger, Researcher, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Andreas Gigon, Professor em., ETH Zurich
Dr. Gregory Giuliani, Senior scientists, University of Geneva
Dr. Sandra Gloor, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Catherine Graham, Group Leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Andrin Gross, Head of Swiss Fungi, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Daniel Hegglin, Co-Director, SWILD - urban ecology, wildlife research, communication
Dr. Barbara Helm, Professor and Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Patricia Holm, Professor, University of Basel
Dr. Jean-Yves Humbert, Lecturer, University of Bern
Dr. Alain Jacot, Senior Scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Barbara Jaun-Holderegger, Lecturer, Pädagogische Hochschule Bern
Dr. Jukka Jokela, Professor, ETH Zürich
Dr. Ansgar Kahmen, Professor, University of Basel
Dr. Roger Keller, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Seraina Klopfstein, Lecturer, Curator of Entomology, Natural History Museum of Basel
Dr. Pius Korner, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Fränzi Korner, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Körner, Professor em., University of Basel
Dr. Gregor Kozlowski, Professor, Director, Jardin Botanique de l'Université de Fribourg
Dr. Cornelia Krug, Senior Scientist, University of Zurich
Dr. Thibault Lachat, Professor, Bern University of Applied Sciences
Dr. Andreas Lang, Senior scientist, University of Basel
Dr. Anthony Lehmann, Professor, University of Geneva
Dr. Brigitte Marazzi, Senior scientist, Natural History Museum of Canton Ticino & Info Flora, Lugano
MSc Sylvia Martinez, Project leader, University of Basel
Dr. Heinz Müller-Schärer, Professor, University of Fribourg
Dr. Martin K. Obrist, Senior scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Beat Oertli, Professor HES, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland
Dr. Christian Parisod, Professor, University of Fribourg
Dr. Gilberto Pasinelli, Director of Research, Swiss Ornithological Institute
Dr. Jean-Nicolas Pradervand, Project leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Sergio Rasman, Professor, University of Neuchâtel
Dr. Christian Rixen, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Sabine Rumpf, Professor, University of Basel
Dr. Michael Schaepman, Professor, University of Zurich
Dr. Gabriela Schaepman-Strub, Professor, University of Zurich
Dr. Michael Schaub, Group leader, Swiss Ornithological Institute
MSc Hans Schmid, Group leader, Swiss Ornithological Institute
Dr. Bernhard Schmid, Professor, University of Zurich
Dr. Ole Seehausen, Professor, University of Bern & Eawag
Dr. Irmi Seidl, Professor, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL and ETH Zürich
Dr. Claudio Signer, Project leader, lecturer, Zurich University of Applied Sciences ZHAW
Dr. Mauro Tonolla, Professor, Institute Director, University of Applied Sciences and Arts of Southern Switzerland (SUPSI)
Dr. Matthias Tschumi, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Marcel van der Heijden, Professor, University of Zurich
Dr. Luca Vetterli, Scientist (retired)
Dr. Matthias Vögeli, Senior scientist, Swiss Ornithological Institute
Dr. Christian Widmann, Professor, University of Lausanne
Dr. Alex Widmer, Professor, ETH Zurich
Dr. Yvonne Willi, Professor, University of Basel
Dr. Sonja Wipf, Head of Department of Research and Monitoring, Swiss National Park
Dr. Nicolas Wyler, Curator, group leader, Conservatory and botanical garden of the City of Geneva
Dr. Florian Zellweger, Project leader, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
Dr. Niklaus Zimmermann, Senior Scientist, Swiss Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL
[1] Inversione di tendenza clima e biodiversità: Il Parlamento incontra la scienza. https://scienzenaturali.ch/trendwende
[2] Vedi studi della Confederazione: 67 TWh di energia solare all'anno dai tetti e dalle facciate delle case svizzere (admin.ch), Studio dell'UFE: il potenziale solare svizzero è superiore al necessario (swissolar.ch)